Dans notre société actuelle, il est évident que les hommes meurent plus tôt que les femmes. Une analyse objective de nos sociétés africaines, traditionnelles et modernes, nous permet de comprendre certaines causes de ce phénomène. Selon certains chercheurs, le taux de mortalité des hommes est plus élevé que celui des femmes en Afrique et même dans le monde. Et il continue à augmenter. Une des causes identifiées de cette recrudescence serait l’instabilité financière des femmes.

Des responsabilités parfois trop lourdes :

Dans nos mœurs africaines, l’homme est le chef de famille et la femme la maîtresse de maison. De ce fait, tout le poids financier de la famille repose sur le mari. Il doit assurer le loyer, les factures d’eau et d’électricité, la nourriture, la scolarisation des enfants, parfois la prise en charge de la belle-famille, et même les besoins primaires de sa compagne. Il arrive que l’homme doive acheter à certaines des serviettes hygiéniques, voire une simple allumette pour préparer un repas. Toutes ces charges financières ont sûrement un impact négatif sur la santé physique et mentale de l’homme qui ne cesse de stresser pour continuer à assumer ses responsabilités. Il peut même se sentir impuissant et inutile lorsqu’il n’a pas ou plus d’argent. Car sa famille, elle, ne cesse pas d’en demander.

Pour ajouter à l’aspect émotionnel, une femme, par naïveté ou ignorance, peut potentiellement tuer lentement son partenaire. Par exemple, une femme qui ne sait pas comment annoncer de mauvaises nouvelles par téléphone ou qui ne sait pas comment réconforter son partenaire pendant les moments stressants. Certaines femmes parviennent même à repousser leurs partenaires chaque fois qu’ils essaient de chercher du réconfort ou de se connecter avec eux émotionnellement ou sexuellement, malgré tout le stress et les efforts mis dans la relation.

Les hommes jaloux et orgueilleux

La fierté masculine n’aide en rien la situation. Il est bien connu que chaque être humain aime se sentir utile. Cependant, certains hommes deviennent de véritables mâles dominants avec une partenaire qui dépend entièrement d’eux financièrement. Parfois, ce sont eux qui ont exigé que leur partenaire, qui apportait des finances, arrête de travailler pour se concentrer sur le ménage. Être ou devenir celui qui demande toujours de l’aide. C’est pourquoi, dans certains pays moins développés, le meilleur beau-frère ou gendre est un homme qui sait dépenser sans compter pour sa belle-famille. Les hommes sont parfois des victimes consentantes de cette torture matérielle et physique de leur corps pour plaire à leur partenaire ou à leur famille.

Cependant, leur « arrogance » ne s’arrête pas là. Il y a des hommes qui ne se confient jamais à leur partenaire sur leur véritable état de santé psychologique. Cela va plus loin dans nos coutumes : un homme préférera dire à sa partenaire qu’il souffre de maux de tête mais pas de maux d’estomac, encore moins de jaunisse. Ou il refusera d’être examiné par une femme médecin. Simplement parce que se confier à une femme sur sa santé, qu’elle soit là pour traiter ou écouter, est une grande faiblesse. Il aura l’impression de perdre sa virilité : le cas de l’éjaculation précoce, de l’impuissance ou de l’infertilité, etc. Un silence qui détériorera petit à petit sa santé et le conduira à la mort.

Travaux difficiles :

Plus de 60% de l’économie des pays africains provient du secteur informel. Par conséquent, de nombreux hommes sont des agriculteurs, des travailleurs agricoles, des casseurs de pierres, etc. Sans le soutien du gouvernement pour aider avec des machines adéquates ou des finances pour la production industrielle, les hommes ne comptent que sur leur force physique et leur santé pour accomplir des tâches difficiles. Comme la maçonnerie ou la menuiserie. En agriculture, ils doivent abattre de grands arbres et utiliser leurs mains avec une machette ou une houe. Comme si cela ne suffisait pas, la nuit, un homme en couple doit dépenser une autre forme d’énergie lorsqu’il doit satisfaire sexuellement sa partenaire.

C’est en vue de toute cette analyse que beaucoup pointent du doigt l’effort physique employé par les hommes pendant une bonne partie de leur vie pour le bénéfice des femmes, des enfants et des familles. Mais encore plus, le mauvais entretien de leur partenaire comme les véritables causes de leur départ de cette terre avant les femmes.